La couleur rouge de cette liste est une couleur inquiétante, mais la réalité est que pratiquement toutes les espèces sont sur la liste rouge, c’est l’UICN qui a choisi de nommer sa liste ainsi. C’est ensuite à l’intérieur de cette liste que les espèces sont classées en neuf catégories, et avec un classement différent suivant le territoire concerné. Au niveau mondial, Canis Lupus est donc classé en Préoccupation mineure, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de risque identifiable pour l’espèce, et pourtant c’est la liste rouge !
Au niveau de la France, les loups ne sont ni dans la catégorie Danger Critique, ni dans la catégorie Danger, mais classés Vulnérables, ce qui signifie que cette sous-espèce fait face à un risque d’extinction à l’état sauvage, ce qui relativise le propos voulant laisser penser qu’ils sont gravement en danger. De plus avec une croissance annuelle moyenne de 20 % (voir page « combien de loups ») la population se porte très bien comme le confirme le rapport du Mnhn (expertise) qui conclut à la viabilité de l’espèce canis Lupus à partir de 150 individus lorsque la croissance annuelle de la population est autour des 12%.
La France en dénombre officiellement 580 en 2020, ce nombre est à l’unanimité considéré comme largement sous-estimé d’un minimum de 40% (cf étude JJ Droesbeke, G.Saporta et Christine Thomas-Agnan).
Nous avons plus à nous inquiéter du nombre d’éleveurs ovin qui tend à diminuer, alors que cet élevage est très respectueux de l’environnement, ayant notamment un impact vertueux sur la biodiversité.
Mr Marboutin spécialiste du loup en France, responsable à l’Oncfs disait dans le journal Libération : «…. Et s’il y a une espèce pour laquelle il n’y a pas de souci à se faire aujourd’hui en terme de survie, c’est bien le loup.»
Ce que confirmait Mr Poyet délégué régional Ofb sur la chaine Public Sénat « au niveau national français, l’espèce n’est pas en danger sur le plan démographique… ». (Lien vers la vidéo à la minute 25′)
De plus nous constatons qu’au niveau Européen le loup est classé en état de conservation favorable pour ce qui définit une population de loups qui n’est plus menacée d’extinction, qui est donc capable de survivre à long terme. Sans oublier que l’Uicn et la Directive Habitats considèrent qu’il faut prendre en compte les populations de loups de manière transfrontière.
Lien : État de conservation favorable pour le loup en Europe.