Vous souhaitez comprendre le problème de la prédation des animaux domestiques par les loups ?
Nous sommes des éleveurs, bergers, acteurs du monde rural ou citoyens sensibilisés au problème de la prédation par les loups.
Nous avons voulu avec ce site communiquer les informations essentielles pour que chacun puisse mesurer et comprendre l’ampleur du drame qui se joue non seulement pour le monde de l’élevage, pour les usagers de la nature mais aussi tout simplement pour les consommateurs qui souhaitent une alimentation de qualité dont l’une des priorités est le bien-être animal.
Les loups qui sont revenus en France à partir de 1991, sont aujourd’hui en 2022, présents dans au moins 50 départements français, et ils seraient environ 921 à la sortie de l’hiver en 2022 (selon l’OFB, l’Office Français de la Biodiversité) à proliférer de manière exponentielle en tuant environ 11000 animaux domestiques chaque année. Ce sont les données officielles, déjà terribles mais éloignées de la réalité, puisque :
– le nombre de loups, toujours difficile à évaluer, est sous-estimé au minimum de 40%, étude corrélée par les observations sur le terrain.
– Et le chiffre des victimes avoisine lui les 18 000 bêtes. C’est-à-dire plus ou moins 12000 (2018) officiellement comptabilisées + environ 6000 non prises en compte. Puisqu’il est admis que pour deux bêtes tuées, une troisième est perdue mais non reconnue et donc non comptabilisée.
La parole aux éleveurs
10 minutes pour mesurer
l’ampleur du problème
La surprotection des loups…
Ces loups bénéficient d’une stricte protection par des lois nationales, des directives européennes et une convention international. → Les lois de protection des loups
Alors que dans la liste rouge de l’UICN l’espèce Canis Lupus n’est absolument pas menacée à l’échelle internationale, et classée Vulnérable au niveau national.
Cette surprotection se fait au détriment des animaux domestiques, des éleveurs, des utilisateurs de la nature, paradoxalement contre la biodiversité, nous le verrons, et contre des lois françaises, article L113-1 du code rural notamment.
Protégez vos troupeaux…
Beaucoup pensent que la cohabitation entre les loups et les éleveurs est possible en mettant des moyens de protection, malheureusement cette idée reçue ne reflète pas la réalité.
Si les mesures de protection peuvent limiter les dégâts sur les troupeaux, aujourd’hui dans les Alpes 92% des troupeaux attaqués sont des troupeaux dit « protégés », c’est-à-dire qui ont mis en place au moins deux moyens de protection (Chiens de protection, aide berger, regroupement nocturne, clôture électrique…). Malgré cela le bilan des victimes est toujours plus lourd chaque année car les loups s’adaptent à tous les moyens de protection.
Tous les animaux domestiques sont touchés, moutons, chèvres, chevaux, vaches, chiens, lamas, alpagas, etc…
Pourquoi tant de victimes, pourquoi si peu de solutions ?
Si les loups ont toujours eu une proximité avec les activités humaines, en se nourrissant notamment d’animaux d’élevage, la surprotection dont ils bénéficient aujourd’hui ne peut qu’accentuer ce phénomène. Cette surprotection participe à la perte de leur comportement « sauvage » favorisant ainsi leur rapprochement des troupeaux. Les mesures de protection ne représentant pas un risque létal, les loups apprennent à déjouer ces mesures, les rendant ainsi moins efficaces voire inutiles pour certaines.
A chaque nouvelle expérience de protection (Répulsifs olfactif, lumineux, sonores ou animaux pour défendre les troupeaux, ânes, lamas, vaches Hérens…) ce sont les éleveurs et leurs troupeaux qui servent de cobayes grandeur nature, et le résultat n’est plus de savoir si l’efficacité est avérée ou non mais juste de mesurer le temps qu’il faudra aux loups pour apprendre à déjouer cette nouvelle mesure !
Se nourrir dans les élevages devient une alimentation « facile » pour les loups, et participe ainsi à leur croissance exponentielle, accentuant encore plus le problème.
La politique d’ensauvagement !
Lever la surprotection dont bénéficient les loups est un préalable indispensable pour tenter d’apporter un début de réponse. Mais la volonté « d’ensauvager » les territoires au détriment des éleveurs et acteurs ruraux qui y vivent est à l’origine de cette surprotection. Il va donc de pair avec la levée de la surprotection des loups, de démontrer l’aberration de cette politique dans un territoire anthropisé tout en sortant de ce fantasme d’un loup mythique qui serait la solution à tous les maux environnementaux.
En résumé…
Nous pourrions peut être accepter un animal qui se nourrirait de faune sauvage, avec une croissance non boostée par une alimentation « facile », un animal loin des activités humaines, donc peu visible, véritablement sauvage et qui ferait l’objet d’un programme de régulation réaliste.
Mais non aux loups surprotégés et « hybridés » avec des chiens, qui détruisent et condamne l’élevage de plein air, activité séculaire qui est la meilleure représentation de l’adéquation du développement des activités humaines et du respect de l’environnement.
Pour bien comprendre la complexité de ce problème, et vous faire un avis en connaissance de cause, nous vous invitons à visiter ce site :
Osez bousculer vos certitudes !
un voyage à la découverte d’une dure réalité…
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